Pépette Show

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Interlude – amour un jour…

Je l’ai toujours entendu autour de moi, et on me l’a souvent posée, il est une question parmi toutes qui me hérisse les poils et a le dont de m’énerver. Elle existe sous diverses formes :

« est-ce que tu l’aimes ? est ce qu’elle te dit qu’elle t’aime? Es-tu toujours amoureux ? Nan parce que si tu te poses la question, déjà, c’est que t’es plus amoureux. »

 

 

Une question sur l’amour. Je ne mets pas de ‘A’ majuscule, parce que je suis énervé. Voila, j’ai envie de donner un coup de pied dans cet ordre établi (je suis un communiste des sentiments), de bousculer cette notion d’autorité indiscutable qui nous empêche d’être nous même, d’ « aimer » vraiment.

Je m’explique : « Aimer », « être amoureux », ça veut dire quoi ? J’ai un côté scientifique en moi qui me pousse à chercher l’Expérience, à confronter Théorie et Pratique. Par exemple, avoir faim, tout le monde c’est ce que c’est: ça ne se décrit pas, ça se ressent, et il y a des symptômes flagrants et universels : le ventre qui grogne, l’estomac qui est un peu douloureux, une pulsion qui donne envie de bouffer des trucs qu’on a sous la main. Sensation qui disparait complètement quand on a mangé : le plat qui nous faisait saliver avant le repas nous dégoute une fois qu’on est repu. (Un peu comme une fille après avoir fait l’amour, tiens !)

C’est un sentiment simple, instinctif, dont on peut connaitre les subtilités assez aisément.

 

 

Mais l’amour ? Existe-t-il une définition universelle de l’amour humain ? C’est quoi « aimer » ??

Alors je vous vois venir avec vos phrases éculées et tristement banales : « aimer, c’est quand tu es content de voir l’autre, c’est quand tu ressens un manque quand il n’est pas là, c’est quand tu savoures les moments partagés, aimer c’est quand tu as la boule au ventre dès que tu le vois, c’est aimer t’endormir et te réveiller à ses cotés, c’est partager tous les moments avec lui… »

Affligeant, n’est ce pas … ?

 

 

Non, déjà, « aimer » c’est pas « c’est quand »!

« Aimer », c’est ressentir quelque chose en nous, qu’on n’arrive pas à décrire et qui change selon les personnes. Aimer c’est donner le sens que l’on ressent individuellement au fond de soi, à un mot que tout le monde utilise. Aimer, c’est aimer à sa manière, je crois qu’il n’y a pas d’amour absolu, d’amour universel. La vie nous a fait comme on est, on aime comme on peut avec les sentiments qu’on a. Il n’y a pas une façon d’aimer, il y en a autant que de personnes.

(Je ne m’attarderai pas sur le « aimer, c’est ce qu’il y a de plus beau, aimer, c’est voler si haut… ». Même si je l’ai déjà entendu dire sérieusement.. C’était une fille… Va sans dire.)

 

 

Bon bref, je pousse mon coup de gueule, mais j’en ai marre de cette dictature de l’amour. On aime l’autre, mais on est obligé de ressentir certains trucs, même si on ne les ressent pas. Moi, quand Madame partait une semaine en vacances sans moi, elle me demandait au téléphone au bout de 2 jours :

- je te manque ?

- non. Je profite de ton absence pour sortir et faire du sport et voir mes potes et jouer à l’ordi.. Pour l’instant mes journées sont comblées et je ne ressens pas le manque. Pas encore !

- ha.. Bah toi tu me manques.

- t’en fais pas, toi t’es en vacances, j’imagine que tu vois plein de belles choses et que j’ai pas vraiment le temps de te manquer

- Si. Si tu me manques. Et moi je ne te manque pas. Puisque tu fais « plein de trucs et que t’as pas besoin de moi pour être heureux ».

- non, j’ai pas dit ça, j’ai …

- non mais laisse tomber. De toute façon, tu ne m’aimes pas comme je t’aime, je le sais bien. Mais bon c’est pas grave, peut être qu’à la fin de la semaine je commencerai à te manquer un tout petit peu. Peut être que tu arrêteras de m’oublier.. »

Voila, ça, c’est du gros classique, ça marche à tous les coups.

 

 

Oui, les filles sont chiantes et celle là encore plus probablement.

Putain, les filles (et c’est aussi valables pour tout le monde en fait, mais j’avais envie de faire un peu le misogyne) : Laissez nous vous aimez comme on veut ! Laissez nous vivre notre amour comme il vient, et laissez nous vivre tout court aussi

Non mais franchement, moi, je me sens bien avec ma nana, je suis content de la voir, de passer des soirées avec elle, de sortir, mais je suis aussi content de passer ma soirée tranquille à la maison, de passer des soirées sans elle, j’adore me blottir contre elle sans forcément qu’on nique, mais j’adore aussi qu’on nique sans forcément passer par la case tendresse.

Je ne sais pas comment j’aime, je ne sais pas si c’est la bonne façon, mais moi c’est d’être comme ça qui me rend heureux, de ressentit ça, et pas de devoir ressentir ce que je ne ressens pas, c’est pas de m’entendre dire que j’aime moins parce que j’aime pas comme elle, ou qu’on m’explique comment je devrais mieux aimer.

 

 

Elle ne peut pas passer une soirée sans moi ? Elle peut pas accepter que je voie une jolie fille et qu’elle soit pas la bienvenue ? Elle veut tout partager ? Bah c’est sa façon d’aimer. C’est de la jalousie, un manque de confiance en elle, c’est un peu de maladresse, c’est faire des folies, c’est faire l’amour. Pour d’autres, c’est être macho, c’est être sadique, c’est être un enfant, c’est être un parent, chacun vit son amour comme il peut, avec les armes et les sentiments qu’il a.

Je connais des filles qui tombent tout le temps sur des espèces de vieux mecs violents, dominateurs, agressifs. Pas de chance, mais elles ont besoin d’un mec qui représente certaines choses pour elles, et parfois elles sont victimes de leur penchants. C’est terrible mais c’est comme ça.

 

Moi de mon coté, bah oui, j’aime les filles chiantes. Putain, ça m’arrange pas, mais j’ai pas choisi, et c’est ça qui me fait craquer. Les filles fragiles, un peu mal dans leur peau, ou avec un gros caractère de cochon, elles me gavent mais je les adore. ça ne me simplifie pas la vie, mais j’ai pas vraiment le choix, parce que les autres, bah je craque pas. j’ai pas le petit truc qui me fait vibrer, donc j’en veux pas.

 

Alors après, il y a aussi un coté très narcissique à l’amour je pense. Dans mon cas, je suis sûr que mes attirances révèlent une part de moi. Craquer pour une nana fragile qui a besoin d’aide, c’est forcément, une façon de me voir fort, rassurant. Surement parce que je ne me sens pas comme ça. Vouloir une fille qui a du répondant, c’est surement parce que je me sens pas con et que je juge en avoir aussi et que je veux qqun qui puisse « jouer » à mon niveau. Je pense que dans l’amour il y a une très très grosse dimension narcissique, même si on ne l’accepte ou ne la voit pas.

Pourquoi les mecs adorent les filles qui font du bruit ? C’est pas parce qu’ils aiment qu’elles prennent du plaisir, mais surtout parce qu’ils se voient irrésistibles au lit. On aime chez l’autre ce qui nous ressemble et ce qui nous complète, on cherche chez l’autre ce qui nous manque chez nous. On le cherche dans le regard de l’autre.

 

Alors maintenant il reste un problème. Moi je sais pas quand j’ai commencé à plus aimer ma nana, je sais pas si je l’aime toujours, je ne sais pas si je l’aime ou si je suis bien avec elle, si j’aime l’habitude et ce qu’on a construit ou si je l’aime tjs elle pour ce qu’elle est. Je n’en sais rien. En fait, je me demande si je l’ai vraiment aimé pour de vrai. Aimer comme je veux ne pas aimer, c’est à dire « aimer » universellement. Bien sur que j’ai de la peine, qu’elle compte bcp pour moi, que je suis triste et que pour moi elle est qqun d’unique. Mais c’est pareil avec mes parents. Avec mon frère, avec bcp de personnes en fait. Je crois que j’aime, mais avec bcp de détachement. Et parfois, ça me fait peur.

 

Suis-je réellement capable d’aimer ? est ce que j’aimerai un jour ? C’est pas des questions à la con, c’est juste que quand je rencontre une nana géniale, je tombe sous le charme, mais assez vite, je vois tous les cotés que j’aime pas et ça me brise le mythe en un éclair. Au final, je ne trouve personne que je puisse aimer.

En fait je crois que je ne sais pas ce que je veux trouver dans le regard de l’autre, je ne sais pas ce que je suis et ce que je veux.

Décidément les filles, quand vous faites le ménage, vous ne ratez pas le cerveau !

 

 

 



10/05/2019
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