Pépette Show

Pépette Show

Comment séduire un homme ?

Quand on oscille entre désespoir, envie irrépressible d’être câlinée dans un pyjama en pilou-pilou avant la chute des premières feuilles et une dangereuse frustration sexuelle… On a tendance à croire que séduire un homme revient à lui mentir. On se transforme donc en reine du tunning, vous mangez des pavés de rumstecks de 500gr, vous buvez des litres bières et êtes soudainement pour la liberté sexuelle dans le couple et contre le dialogue. (Attention de la misogynie s’est glissée dans la précédente liste). En gros vous en faites des tonnes et devenez la femme idéale, un curieux mélange de meilleure pote, de mère et de catin.

S’inventer une identité, c’est le petit bain de la séduction car nager dans une piscine où l’on a pied avec une bouée en forme de dauphin c’est pas du jeu. Puis pour garder un homme, il faut être soi… Assumerez-vous toute votre vie de lui avoir dit lors de votre premier rendez-vous : « Nan mais attends moi le foot c’est vraiment ma vie, c’est simple j’a-doo-re ! »

 

Une séductrice, une vraie, sait se faire désirer pour ce qu’elle est. Et c’est là un art très délicat, car si par excès vous vous la jouez « Je te préviens je suis une chieuse, c’est comme cela et pas autrement. Puis les chaussettes sales et ta mère en pension, n’y songe même pas avec moi Pépère » il n’est pas dit que vous trouverez le bon, à moins que le bon soit un être soumis, qui aime les fouets et léchez vos talons dans des positions humiliantes.

 

Le tout est donc de trouver un juste milieu. Mise en situation : On vous présente un homme en soirée, appelons le Nicolas (au début je voulais mettre Léo, mais le garçon de l’exemple doit être majeure, alors ça marchecoloc’ de l’hôte. En gros vous ne savez rien de lui à part que c’est un homme (bière + chaussures moches+ chemise Célio+ after shave= homme). Voici 5 niveaux d’assauts pour qu’il en veule pas). Nicolas est le meilleur pote, du plus de vous (à éviter s’il ne vous plaît pas vraiment) :

 

- Niveau débutante : vous êtes de celles qui bafouillent, qui gaffent quand un mâle vous drague et vous plait ? Tentez le sourire silencieux. Tête-à-tête au milieu d’une fête, la musique est forte et un dialogue impossible essaie de s’instaurer comme les fesses de Beyoncé dans un slim. Un sourire : simple, efficace, à porter de toutes (sauf des édentées). Un sourire sympa, un qui traduit le simple fait que parfois il ne faut pas de mots. C’est l’étape du « je lui fais sentir que là tout de suite je suis bien en sa compagnie ».

 

- Niveau intermédiaire : vous faites partie de ces femmes qui sont capables de décrocher deux mots en face de bellâtres, vous charmez mais vous êtes encore intimidée, le genre qui rit nerveusement. Sache- le, c’est charmant mais ce genre d’attitude en dit trop long sur vous. Une bonne séduction c’est comme un soufflé, ça met longtemps à s’échafauder et dans les premières minutes faut pas se louper. On désamorce la situation délicate du « on est ici, exactement à ce moment là, pour savoir si plus tard dans la soirée ou la vie, on va vivre un truc ensemble ». On détend l’atmosphère en posant des questions. Les hommes sont comme des fils uniques âgés de 6 ans : ils adooooorent qu’on s’intéresse à eux. Faites-les parler, se dévoiler. C’est simplement idéal pour se faire une idée de la bête en face de vous. Pour ne pas subir non plus le monologue interminable de Monsieur, rebondissez sur le sujet qui semble être la base d’un point commun. Un point commun facilite grandement le rapprochement. Le rapprochement facilite grandement le coït. Le coït facilite grandement le rajeunissement de la peau. CQFD.

 

- Niveau détendue : Il ne faut jamais sous estimer l’humour et ses bienfaits dans nos tactiques d’approches. L’humour ce n’est pas une blague de cul racontée au premier rendez-vous et entendue le soir de Noël par un tonton Jean bien en forme. L’humour est une forme d’intelligence, derrière laquelle on peut tout planquer : kilos en trop, gêne, drague. Vous n’aimez pas danser ? Expliquez que vous ne vous produisez que devant un public de 80 000 personnes, c’est ça, ou rien, vous êtes une pro ! Vous êtes trop apprêtée et maquillée pour cette soirée qui s’avère finalement être un squat de potes à la cool ? Ironiser sur cela en sortant un « oh j’ai pris ce qui me venait sous la main, le maquillage, je suis née avec… Je sais, je suis chanceuse » et riez. Quand on rit, les gens vous suivent… Saufquand on fait un bide comme Arthur lors de son dernier show. Mais il a essayé au moins.

 

- Niveau exploratrice : Il est temps de voir ce que Monsieur à sous le capot (ceci est une métaphore, je n’ai pas pour habitude de parler comme un routier texan). Tentez le rapprochement physique. On se frôle, on lui ressert un verre en lui prenant des mains son gobelet. Juste pour le contact. D’ailleurs quand c’est l’heure de l’impact, c’est aussi l’heure de le regarder droit dans les yeux. Alors, je sais c’est dur et intimidant, mais forcez-vous à le faire grâce à une technique de manipulation mentale genre « si je le fais pas, je vieillirais mal, j’aurais une verrue sur le nez, je sentirais le chat de campagne et l’unique but de ma vie sera de rencontrer Jean Luc Reichman ». La règle d’or : Si vous faites un pas vers lui, il doit en faire deux. La vie est injuste, l’homme est celui qui doit fournir le plus d’efforts, mais ne vous inquiétez pas, un jour vous porterez peut être son enfant et là, c’est vous qui allez fournir le plus d’effort. Un pas contre une épisiotomie… L’homme reste toujours gagnant au jeu de l’amour.

 

- Niveau experte : Alors là ma cocotte, c’est pour la pouliche de compétition ce niveau là. Je tiens à préciser, qu’être une « experte » n’est pas synonyme de « professionnelle ». Draguer un homme qui nous plaît c’est sain, le faire de façon effrontée, ça peut être sexy. Être cataloguée fille bradée qui repart avec un mec au bras à chaque soirées… ça, comment te dire ma chérie… enlève un peu de mystère. Une vraie séductrice, c’est une fille honnête. C’est une fille qui au milieu d’une conversation passionnante avec ce qui s’approche d’être le spécimen parfait du prince charmant va le couper par un « tu me plais ». ca a de quoi en émasculer plus d’un je sais, mais après tout, être déstabilisé est une position très agréable. Quand un homme te gonfle, tu lui dis… L’inverse doit être aussi évident.

 

Voilà tout est dit. Enfin je n’ai pas précisé qu’il faut toujours être impeccablement épilée, que les dents ça se brosse trois par jour, comme la langue et qu’un regard sexy ne vaut rien s’il est surmonté de deux épais duvets broussailleux.

 


30/08/2019
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Le blues post-coïtal

Pose ton mouchoir… oui tu es propre, peut être en aurais tu besoin, pour essuyer cette fois ci une larme. Nan tu n’es pas une fillette, tu ne vas pas chialer, puis il y a quelques minutes tu étais le dieu des dieux, le vice incarné, pendant que tu pilonnais ce joli petit tas de nymphettes. Puis tu as ouvert les yeux, t’as choppé le mouchoir, tu t’es occupé de toi. Seul. T’aurais préféré prolonger le plaisir, mais la petite russe que tu t’es préfabriqué est allée trop loin, t’as joui et maintenant t’es vide, t’es seul. Tu es une victime : celle du blues post-coïtal.

 

En vadrouille sur Youporn pour… me documenter dirons nous, j’ai pensé aux milliers de connectés qui étaient là pour trouver du plaisir comme moi, enfin moi, je travaillais bien sûr. Depuis longtemps, j’avais envie de parler de ce petit mal être que certains ressentent immédiatement après l’éjaculation. Je parle d’hommes, car je n’ai eu que des témoignages d’eux. Je sais que c’est plutôt courant et classique mais je trouve ça joli, un ptit mec qui vient de jouir et qui du coup est un peu triste. L’homme qui est dans ton lit, vient de s’éclater avec toi, mais maintenant il est froid, distant et malheureux… pourquoi ?

 

Quatre causes fréquentes :

 

1. Post masturbation (ne concerne donc pas le partenaire)

Bah oui, ça semble logique, t’es seul, t’as envie de jouir et tu te masturbes, selon moi, pour les mauvaises raisons : te vider. J’ai toujours pensé que de se branler sans aimer ça, du faute de mieux, n’atteignait jamais des records d’adrénaline. C’est dimanche soir, t’as pas de meuf (sur second life ça compte pas). Tu pars dans un délire, de nymphomanes américaines, en séjour à Paris qui te croisent et se jettent sur ta queue, sans même avoir demandé ton prénom (les américaines, c’est bien connu, ne sont pas polies). Tu jouis, très vite. Tu ouvres les yeux elles sont déjà parties. Notre animalité surdéveloppé pendant un coït (même manuel) se barre et se laisse bouffer par notre raison, qui parfois est un juge rigide et pervers, elle te siffle : « Regarde toi pathétique jeune homme, dans ton lit Spiderman à fantasmer une vie sexuelle alors que tu n’en a pas (ta main droite ne compte pas) ».

 

2. Le mauvais coup/le coup coupable

Il y a quelques jours, un pote est venu boire un des verres à la maison et m’a dit :

- Tu sais ce que fait une femme après l’amour ?

-Elle gêne…

C’est bien sûr de l’humour (ahaha -_-), mais au final, pas tant que ça. Beaucoup d’hommes ont besoin, une fois leur coup tiré, d’être seul. J’ai même couché avec un mec qui m’avait prévenu avant, qu’il voulait que je parte vite après parce qu’il ne se sentait jamais bien dans ces moments là. La culpabilité cause souvent ce blues, elle survient aussi par exemple quand on trompe, retour à la réalité avec un gros « Merde, qu’est ce qui m’a pris de baiser sa meilleure copine, merde !??!! ». Et oui, les hommes ont un cœur, même s’il n’aime pas tous le reconnaître, baiser avec une inconnue, se vider, ce n’est pas toujours rassurant, ni même joli. On devient triste, parce que tout le monde sait que les one shot c’est sympa… De temps en temps. Je pense que le nirvana on l’atteint avec quelqu’un de … spécial. Il y a aussi ceux qui sont dégoûtés d’avoir vidé leur cartouche pour une étoile de mer. Failed.

 

3. La baise émotionnellement merveilleuse

Ouais, vu d’ici on dirait une vraie catégorie de gonzesse et je peux même confesser qu’il m’ait arrivé d’avoir une larmichette de bonheur tellement l’orgasme était bon, tellement la connexion était forte… Mais je devais avoir coupé des oignons avant jsuis pas une nana ! Et comme après chaque sensation forte, on a le coup de blues du « Encore, encore ! ». Particulièrement chez les femmes, ou les gay d’ailleurs, qui sont pénétrés et donc après avoir été remplis, se sentent désertés. C’est vraiment pas le moment que je préfère, le « je me retire ». Parce que t’as beau être une grande fille, pas toujours très romantique, l’idée de ne faire qu’un c’est chouette. (C’est « chouette » mais quelle gamine !).

 

4. La baise de couple qui a des soucis.

Quand on laisse ses soucis au pied du lit, entre la boîte de capote et le lubrifiant, on les récupère ensuite. Et c’est d’autant plus violent qu’on se les prend violemment en pleine gueule. Ca peut être des soucis externes au couple (boulot, métro, vaporetto) ou directement liés (rupture imminente, dispute). Souvent on me dit que la baise post engueulade est super, mais si elle est bien, c’est à mon avis, parce qu’elle permet de fuir. Le sexe n’est jamais qu’une solution de court terme.

En l’occurrence, quand on est triste, ce n’est pas sans raisons et je crois qu’il est sincèrement utile de se poser la question : pourquoi je me sens mal alors que je viens de jouir ? Le nier et enfouir le problème n’est pas sain.

C’est important pour toi ET pour ton partenaire car il n’y a rien de plus désagréable et violent qu’un mec vidé et triste. Et puis ce n’est pas super flatteur nom d’une flute en bois !

Petit conseil de dernière minute aux nanas : n’allez pas faire chier votre copain directement après hein, laisser le bader un coup et aborder le sujet en douceur quand il a vraiment pris le temps de se taire.

 


02/06/2019
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Peut-on rester ami avec son ex ?

Il existe quatre catégories d’êtres humains: Les hommes, les femmes, Chuck Norris et les ex (les biactchs ne comptent pas, pour moi ce sont des déesses).

 

J’ai été élevée dans un environnement où il y avait beaucoup d’ex, ma maman, s’étant mariée trois fois, mon père deux, mon beau-père deux fois aussi… Pour résumer, je suis la fille de l’ex de ma mère. Quand elle était mariée avec mon père, elle avait eu un premier enfant de son ex. Et encore aujourd’hui, elle appelle l’ex femme de son mari: Madame Ex. (Je sais ça fait beaucoup de “ex” dans le texte, mais rassurez vous je vais pas me taper Sarkozy).

 

Personnellement, j’ai toujours aimé garder de bon contacts avec ceux qui jadis partageaient ma couche, ce ne fût par toujours facile (jsuis une femme à connard ou une conasse), mais en ce qui concerne mon dernier fiancé, Florient, l’amitié était telle entre nous qu’il ne pouvait pas en être autrement. Notre relation peut gêner, interroger, on est plutôt de la famille “j'm’en tamponne les steacks”. En revanche ma position est très délicate, la combo ex fiancée+meilleure amie fait de moi la fille qu’on a peur de rencontrer quand on sort avec lui. Du coup j’ai quelques conseils au ex encore hyper présent, quand la “nouvelle” arrive, on essaie:

  1. De lui faire de la place. Dans mon cas, autant demandé à une grosse berline de faire un créneau dans une place réservée à une mini austeen… Imaginez le créneau fait pas une femme… Oui c’est dur!
  2. Ne pas “trop” évoquer les souvenirs passés devant la nouvelle moitié, genre “Hey tu te souviens de notre nuit torride à Marbella, ahahah qu’est ce qu’on avait ri” -_-. C’est un vrai manque de délicatesse.
  3. Ne pas trop en dire sur la personnalité, genre “je le connais il est comme ci ou comme ça”

 

Je suis bien placée pour vous donner ces conseils, j’ai fait les gaffes, essuyé les plâtres pour vous délivrer mon savoir. Si vous adorez votre ex, vous aurez tendance à trouver que la fille en question n’est pas assez fun pour lui, ça aussi ça m’est arrivé et si je peux le dire, c’est que depuis il l’a largué. Mais quand même, c’est mal de juger.

 

Bon et puis, comme dans My Name is Earl, le karma a fait que je me suis retrouvée à la place de la Nouvelle Copine en sortant avec le Fuckin Prince Charmant! Ah! Bah on fait moins sa maligne hein?! Vous vous souvenez de votre rentrée des classes en sixième  au collège St Germain de Charonne, premier jour de classe, tu te vautres dans la cour et tu te râpes le collant, tout ça devant Alexis Nicolas le premier mec pour qui tu remplaceras les points sur des “i” par des cœurs… Tu te souviens? (Ah non c’était peut-être moi). Bref, la même.

 

“Mon poisson” me dit-il, “Si je te présentais à mes parents/mes ami(e)s/mes potes de murge/de baise/de confidence/mon ex”

 

“euh… euh… en même temps?” (Goutte de sueur sur la tempe)

 

Et bien, je peux vous dire que je faisais pas la fière. Au bout du vingtième “Bonbonbon-jour” et un petit rire nerveux “hihihi a une blague incomprise puisque de l’ordre de la private joke,  j’avais atteints le pathétisme de haut vol, celui des grandes occasions. D’ailleurs la première soirée où j’ai rencontré les proches de mon mec, j’ai manqué de me vautrer en m’accoudant (genre jsuis à l’aise quand je vous parle) à un mur qui se trouvait en réalité un mètre plus loin. S’accouder dans le vide vous garantira un max de classe si vous n’avez pas d’équilibre pour rattraper votre bévue. Le pire c’est quand deux ou trois personnes m’ont demandé:

“Ca va?”

 

AAAAAAAAAAAAH Achevez moi!!!!!

 

Bref, Ex, Nouvelle, Meilleure pote, c’est pas facile la vie mon ptit chat. La meilleure solution, reste d’être sympa, ouvert. Mais attention, je dis pas qu’on doit toujours rester en bons termes. Si ton ex s’est tapé ta mère, ta soeur et ta meilleure amie le même soir, dans votre nid d’amour pendant que toi tu crachais tes boyaux à l’hôpital à cause de ta huitième chimio… Je comprends tes réticences hein!

 


29/05/2019
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Put*in de dimanche

Il y a de ces dimanches, qu’on chéri parce qu’on va rester au lit toute la journée. Dans ces moments là, Je ressemble toujours à s’y méprendre, à une larve ou à une héroïne de Confessions Intimes qui auraient répondu à l’appel à témoin « Mon mec me regarde plus et il fait du catch ».

 

Ces jours là, on nie tout principe d’hygiène en restant en pyjama, pas douchés et bienheureux d’avoir une saison entière de Heroes à rattraper… Coquillettes au macaroni ? Oh j’ai oublié mes clopes en bas… Tu peux y aller… steuplé ? J’ai été cherché le sel tout à l’heure… et un jour je suis allée chercher du Fervex à la pharmacie alors qu’il y avait un reportage sur le requin marteau que je n’avais vu que 8 fois alors hein !

 

La flemme, même la sieste crapuleuse, est un sorte de doux câlins, pas d’insultes ni de « retourne-toi espèce de… ». Passer du temps dans ses bras, au chaud, comme une bouffonne de 14 ans qui expire du rose avec marqué « Wahou trop cool de Keum ».

 

Ah, c’est l’heure du traditionnel Japonais, livré juste avant de se mater Terminator III… Sales oui, mais organisés. Tout est en place, clopes, vin… On attend que le livreur sonne pour s’empiffrer de makis.

Ca sonne, le téléphone que je n’allume jamais le dimanche, sauf si on est livré car l’interphone ne marche plus. Arf c’est ma petite sœur, mais je réponds quand même, je suis d’humeur potins, je suis d’humeur amoureuse, je suis d’humeur légère.

 

Ma marraine, ma tante est morte.

 

Les pompiers viennent d’entrer chez elle car nous n’arrivions plus à la joindre depuis quelques jours.

 

« Vous êtes la seule parente actuellement sur Paris, on va peut être avoir besoin de vous Mademoiselle pour l’identification, ça fait surement une semaine qu’elle est décédée, on vous attend la police est sur place »

Il y a de ces dimanches, ou un pan de votre cœur s’écroule. Et c’est dans un taxi, qu’on s’apprête à s’occuper du décès d’une dame un peu trop jeune pour partir. Il y a de ces dimanches où une famille en pleure compte sur votre robustesse pour gérer. Pour être dans l’appartement, pour effectuer le constat, pour ne pas pleurer, ne pas vomir, résister à l’odeur et gérer parce qu’elle le méritait. On se découvre une force et un courage, mais aussi une froideur. Rassurer les gens par téléphone, ne pas pleurer, s’appuyer un peu sur lui et se dire que ça va aller.

 

Répondre aux questions, ignorer des réponses, mourir entourée de ses deux chats, seule, ça ressemble à sa vie et on réalise qu’il n’y a rien de plus triste. Puis sa petite table, avec son couvert dressé, les photos de famille… Tout ça me donne envie de gerber.

 

Dans ces moments là, on a aussi envie de rire, les nerfs surement. Baptiste hier a twitté du commissariat : « Soirée mortelle ». C’est de ça dont j’avais besoin, rire. Quand tu te retrouves au poste à deux heures du matin, que des flics se préparent une raclette ( ?) et que pour changer de sujet on se remémore ce sketch des Inconnus, tout devient très drôle, jusqu’à ce qu’une fliquette sorte « Putain la raclette ça sent vraiment la mort ».

 

Il y a de ces dimanches où tu rentres avec deux chats apeurés, où tu te couches dans ton lit, où tu sais que rien ne sera plus comme avant, tu reprends la position initiale, dans ses bras et tu t’endors… mal.

 

Il y a de ces lundis, où tu t’autorises une larme et c’est un flot qui vient. T’as pas envie de parler, t’as envie d’écrire. Tu lis les commentaires de ton blog, tu ris, de bon cœur vraiment… C’est comme ça qu’on avance.

 


23/06/2019
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En amour y'a pas mieux que Brel !

Y’a le célibataire masqué qui par son texte « c’est quoi l’amour » (vachement mieux foutu que l’émission de TF1)  m’a fait gamberger hier soir, alors qu’après une énième journée de 12h, je n’aspirais qu’à une chose, me vautrer devant Confessions Intimes et manger un truc sale, vraiment très sale.

Je me disais, « putain mais il a grave raison, ça veut rien dire aimer »! Il y a 12 000 degrés, couleurs, façons. On dirait  que la question  « tu m’aimes ? » ne peut recevoir comme réponse satisfaisante qu’un « oui » alors que ça se trouve ce « oui » veut juste dire en réalité  « Oui, je t’aime, j’aime les Big Mac et l’odeur de pêche de l’adoucissant de ma mère».

Alors ça m’a amusé de voir que, chronologiquement j’ai aimé fort, mais toujours différemment. Avec moi, c’est plus du : « a quel âge je t’aime ». J’ai dit « je t’aime » à 5 garçons dans ma vie de mes 6 à mes 26 ans.

6 ans : Je suis tombée amoureuse pour la première fois à 6 ans. Il s’appelait comme le chien de la chanson de Nino Ferrer. Ça a duré jusqu’à nos onze ans en Cm2. (Quand il a embrassée cette pute de Karine. A en classe de mer !). Dans le genre lover, les enfants sont des psychopathes, façon Village des damnés. Je crois que c’est lié à l’absence de cul qui rend les relations à dix ans quand même plus chiantes (enfin sauf dans le nord). Du coup on fait des petits drames, des caprices de rien. « Pourquoi t’as tiré la couette de Nelly à la récré ?» (LE Truc qui te reste en travers de la gorge toute l’après midi). Le lendemain tu te pointes avec 72 couettes sur le crâne et du vernis sur les pattes,  t’as l’air d’un Yorkshire élevé par une octogénaire  en manque d’amour. Moi à huit ans, j’ai arraché un cheveu de Mirza pour le mettre dans une boite pyrogravée avec un chien loup dessus… Petite fille inquiétante que j’étais.

Niveau: Glenn Close dans liaison fatale : 100%

Force de l’amour : Jusqu’à l’univers, plus que ma mère et mes pendentifs tototes.

12 ans : En vacances d’été, chez des amis de mes parents, je traîne avec des « grands », enfin je fais croire à tout le village que j’ai 14 ans, et vu les seins que je me paie déjà, ça marche. C’est l’époque des mensonges débiles « Ouais, ouais, en fait j’ai un ceum, il vit avec ses parents à Beverly Hills. Parfois il prend le train juste pour aller au macdo’ avec moi », « Ouais ouais, je vis à Paris, ouais parfois je croise Johny Halliday ou Charlie et Lulu à la boulangerie, ouais mais quand t’es parisien, t’as l’habitude ».  Bref, je suis tombée amoureuse de Silvère, ma mémoire étant fidèle, Silvère était le beau gosse du groupe d’ado, mais aujourd’hui, je ne me souviens que d’un garçon fort boutonneux, avec des bagues, très maigre et caché dans un sweet Charlotte’s Hornett. On est sorti ensemble (passé au moins 32 heures non stop à s’embrasser avec la langue, en tournant bien sûr), puis à la fin de l’été, il est parti. Il ventait fort ce jour là, je pleurais à chaudes larmes le poing vengeur vers le ciel… « bouhouuurquoi bon dieu, je ne t’oublierai jaaaaamais». On s’est écrit, j’étais censée entrer en seconde, je lui ai écrit un « ah c’est ma dernière année peinard, l’an prochain, le brevet ! » EPIC FAIL.

Niveau: Jim Carrey dans Menteur Menteur : 100%

Force de l’amour : Puissance 4, Big Bisouslove bien baveux.

15 ans : Alors là c’est du lourd, j’ai été amoureuse UN AN de mon meilleur copain. En fait je voulais sortir avec lui, alors comme tout le monde voulait se le faire, je suis passée par la porte de derrière : BIENVENUE DANS LA CASE : AMITIE, RESTEZ ASSIS ET PATIENTEZ ! Tu manges au grec avec lui, tu rigoles, et tu lui arranges des coups avec tes copines. Mais nan t’es pas conne, c’est ta tactique. Tu pleures le soir sa race, tu souffres et tu regardes ton poster Roméo+Juliet avec Léonardo Di Caprio (qui ressemble bien sûr à s’y méprendre à Yohan). Un jour dans un avion retour pour New York (nos voyages de Classe, c’était vraiment énorme !) tu lui avoues tout. Lui te parle d’ « amitié qu’il ne faut pas gâcher » tu ravales ta fierté et pense sérieusement à ouvrir les portes de secours. La perspective de mourir aspiré dans ton saut par le réacteur d’un Boeing 747 te fait changer d’avis. Tu sanglotes en silence, enfin assez fort pour que TOUT l’avion sache que tu souffres. Les vacances passent, tu reviens un peu bonasse à la rentrée, tu sors avec un vrai beau gosse majeur qui vient te chercher en scooter à la sortie de lycée et là Yohan il te sort un « euh… euh… je crois que je suis amoureux de toi ». Ça a duré 3 ans, et c’était joli, enfin j’ai connu l’enfer de la jalousie, des crises de larmes et le départ façon « tout est fini » tous les week end. Un premier amour se doit d’être passionnel. Mais je me suis barrée à la fin, il m’a quand même foutu une crampe dans un avion !!! (Ça et puis j’étais en fac d’histoire, dans une promo plus que tentante).

Niveau Juliet dans Roméo et Juliet : 100%

Force de l’amour : Celle du premier amour inoubliable, avec plein de morve dans le nez aussi.

20 ans : Argh les filles vont se reconnaître. L’amour destructeur, l’amour pour l’enfoiré affectif. Hey oui, là c’est de l’amour « tu es mon tout et je m’oublie, parce que tu es le plus génial du monde ». Putain, deux ans avec un mec qui te diminue, parce qu’il a un père psy et philosophe, qu’il croit qu’il a TOUT compris. Qui fait tomber une à une toutes tes assurances. Tu l’aimes, mais avec lui t’as peur de tout : qu’il finisse par te quitter, c’est vrai il est trop bien pou toi. Bon ok, sexuellement ce n’est pas le plus chaud, puis parfois ses raisonnements ne sont emprunts que de manipulation intellectuelle, mais rhô, il est charismatique, grand, méchant avec le reste de la terre et même toi. Vous vous séparez 4 fois, tu lui tapes des crises à propos de sa meilleure amie. T’as l’impression qu’il se passe un truc entre eux. Aujourd’hui ça fait presque 7 ans qu’ils sont ensemble. T’es heureuse d’être sorti indemne. Mais t’as morflé et tu passes  l’année suivante ce  à coucher avec tous les types gentils et sexy qui passent, syndrome aime moi / baise moi.

Niveau Mickael Douglas dans The Game : 100%

Force de l’amour : Pas si fort que ça, mais le mirage est ENOOOORME.

22 ans : Ca fait 4 ans qu’il est dans ta vie, dans l’ombre, il fait le meilleur ami, mais il t’aime tu le sais. Un jour tu te dis : pourquoi pas ! Tu sors avec lui et tout s’enchaine très vite, t’es amoureuse folle : présentation à la famille, emménagement, chien, projets, fiançailles, pacs. Ca c’est quatre ans d’une vie, rythmée de grosses crises de fou rires, de drames, de vrais problèmes de grands. Tu l’aimes, tu l’aimes et un jour juste tu l’aimes. Il te manque le petit truc du début. Il est redevenu celui qu’il a toujours été le meilleur des amis du monde. Alors tu t’éloignes, mais tu sais que lui et toi ce sera jamais fini

Niveau Zazie Les meilleurs ennemis du monde 100%

Force de l’amour : à la vie à la mort.

26 ans : Tu commences ton couple par un « ne faisons pas les mêmes erreurs ». Tu parles beaucoup et te prends la tête sur rien. C’est de l’amour mure, pure. C’est ce que je vis en ce moment, c’est comme un phare ce mec. Y’a beau y’avoir une tempête, t’as beau te prendre des litres d’eau dans la gueule, t’arrive au port toute cassée et il te sort « aller on va se prendre un verre tout ira bien ». C’est  cette façon d’aimer que j’aime, celle qui n’a ni besoin d’engueulades  théâtrales, celle qui n’a pas besoin de disputes pour rendre la baise démentielle, celle qui n’est pas faite de faux semblants « si si chéri, je te jure que le matin j’ai du gloss naturellement sur les lèvres » « Moi fidèle ?? Bien sûr ». C’est de l’amour même que t’as pas besoin de croiser les doigts dans le dos quand tu promets. Ça rend heureux, léger. Bien.

Niveau Vanessa Paradis meet Johny Depp

Force de l’amour : Sincère et profond. Vrai.

Il est hors de question que je finisse sur cette note limite trop kikikoukouckikimonchatquejaimeuhhihih. Ce genre de bilan c’est cool à faire, je pense le refaire pour le cul. Tu ne suces pas pareille à 20 ans qu’à 26, ce qui est drôle c’est que plus on vieillit, plus nos certitudes tombent une à une. Si on m’avait parlé de sodomie à 17 ans, j’aurais peut être été moins enthousiaste. Peut être que la seule maturité que j’accepte d’acquérir dans ma vie c’est celle des sentiments, et celles du fion aussi, mais ça va de paire non ?

 


08/02/2020
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