Pépette Show

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Le blues post-coïtal

Pose ton mouchoir… oui tu es propre, peut être en aurais tu besoin, pour essuyer cette fois ci une larme. Nan tu n’es pas une fillette, tu ne vas pas chialer, puis il y a quelques minutes tu étais le dieu des dieux, le vice incarné, pendant que tu pilonnais ce joli petit tas de nymphettes. Puis tu as ouvert les yeux, t’as choppé le mouchoir, tu t’es occupé de toi. Seul. T’aurais préféré prolonger le plaisir, mais la petite russe que tu t’es préfabriqué est allée trop loin, t’as joui et maintenant t’es vide, t’es seul. Tu es une victime : celle du blues post-coïtal.

 

En vadrouille sur Youporn pour… me documenter dirons nous, j’ai pensé aux milliers de connectés qui étaient là pour trouver du plaisir comme moi, enfin moi, je travaillais bien sûr. Depuis longtemps, j’avais envie de parler de ce petit mal être que certains ressentent immédiatement après l’éjaculation. Je parle d’hommes, car je n’ai eu que des témoignages d’eux. Je sais que c’est plutôt courant et classique mais je trouve ça joli, un ptit mec qui vient de jouir et qui du coup est un peu triste. L’homme qui est dans ton lit, vient de s’éclater avec toi, mais maintenant il est froid, distant et malheureux… pourquoi ?

 

Quatre causes fréquentes :

 

1. Post masturbation (ne concerne donc pas le partenaire)

Bah oui, ça semble logique, t’es seul, t’as envie de jouir et tu te masturbes, selon moi, pour les mauvaises raisons : te vider. J’ai toujours pensé que de se branler sans aimer ça, du faute de mieux, n’atteignait jamais des records d’adrénaline. C’est dimanche soir, t’as pas de meuf (sur second life ça compte pas). Tu pars dans un délire, de nymphomanes américaines, en séjour à Paris qui te croisent et se jettent sur ta queue, sans même avoir demandé ton prénom (les américaines, c’est bien connu, ne sont pas polies). Tu jouis, très vite. Tu ouvres les yeux elles sont déjà parties. Notre animalité surdéveloppé pendant un coït (même manuel) se barre et se laisse bouffer par notre raison, qui parfois est un juge rigide et pervers, elle te siffle : « Regarde toi pathétique jeune homme, dans ton lit Spiderman à fantasmer une vie sexuelle alors que tu n’en a pas (ta main droite ne compte pas) ».

 

2. Le mauvais coup/le coup coupable

Il y a quelques jours, un pote est venu boire un des verres à la maison et m’a dit :

- Tu sais ce que fait une femme après l’amour ?

-Elle gêne…

C’est bien sûr de l’humour (ahaha -_-), mais au final, pas tant que ça. Beaucoup d’hommes ont besoin, une fois leur coup tiré, d’être seul. J’ai même couché avec un mec qui m’avait prévenu avant, qu’il voulait que je parte vite après parce qu’il ne se sentait jamais bien dans ces moments là. La culpabilité cause souvent ce blues, elle survient aussi par exemple quand on trompe, retour à la réalité avec un gros « Merde, qu’est ce qui m’a pris de baiser sa meilleure copine, merde !??!! ». Et oui, les hommes ont un cœur, même s’il n’aime pas tous le reconnaître, baiser avec une inconnue, se vider, ce n’est pas toujours rassurant, ni même joli. On devient triste, parce que tout le monde sait que les one shot c’est sympa… De temps en temps. Je pense que le nirvana on l’atteint avec quelqu’un de … spécial. Il y a aussi ceux qui sont dégoûtés d’avoir vidé leur cartouche pour une étoile de mer. Failed.

 

3. La baise émotionnellement merveilleuse

Ouais, vu d’ici on dirait une vraie catégorie de gonzesse et je peux même confesser qu’il m’ait arrivé d’avoir une larmichette de bonheur tellement l’orgasme était bon, tellement la connexion était forte… Mais je devais avoir coupé des oignons avant jsuis pas une nana ! Et comme après chaque sensation forte, on a le coup de blues du « Encore, encore ! ». Particulièrement chez les femmes, ou les gay d’ailleurs, qui sont pénétrés et donc après avoir été remplis, se sentent désertés. C’est vraiment pas le moment que je préfère, le « je me retire ». Parce que t’as beau être une grande fille, pas toujours très romantique, l’idée de ne faire qu’un c’est chouette. (C’est « chouette » mais quelle gamine !).

 

4. La baise de couple qui a des soucis.

Quand on laisse ses soucis au pied du lit, entre la boîte de capote et le lubrifiant, on les récupère ensuite. Et c’est d’autant plus violent qu’on se les prend violemment en pleine gueule. Ca peut être des soucis externes au couple (boulot, métro, vaporetto) ou directement liés (rupture imminente, dispute). Souvent on me dit que la baise post engueulade est super, mais si elle est bien, c’est à mon avis, parce qu’elle permet de fuir. Le sexe n’est jamais qu’une solution de court terme.

En l’occurrence, quand on est triste, ce n’est pas sans raisons et je crois qu’il est sincèrement utile de se poser la question : pourquoi je me sens mal alors que je viens de jouir ? Le nier et enfouir le problème n’est pas sain.

C’est important pour toi ET pour ton partenaire car il n’y a rien de plus désagréable et violent qu’un mec vidé et triste. Et puis ce n’est pas super flatteur nom d’une flute en bois !

Petit conseil de dernière minute aux nanas : n’allez pas faire chier votre copain directement après hein, laisser le bader un coup et aborder le sujet en douceur quand il a vraiment pris le temps de se taire.

 



02/06/2019
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