Pépette Show

Pépette Show

En amour y'a pas mieux que Brel !

Y’a le célibataire masqué qui par son texte « c’est quoi l’amour » (vachement mieux foutu que l’émission de TF1)  m’a fait gamberger hier soir, alors qu’après une énième journée de 12h, je n’aspirais qu’à une chose, me vautrer devant Confessions Intimes et manger un truc sale, vraiment très sale.

Je me disais, « putain mais il a grave raison, ça veut rien dire aimer »! Il y a 12 000 degrés, couleurs, façons. On dirait  que la question  « tu m’aimes ? » ne peut recevoir comme réponse satisfaisante qu’un « oui » alors que ça se trouve ce « oui » veut juste dire en réalité  « Oui, je t’aime, j’aime les Big Mac et l’odeur de pêche de l’adoucissant de ma mère».

Alors ça m’a amusé de voir que, chronologiquement j’ai aimé fort, mais toujours différemment. Avec moi, c’est plus du : « a quel âge je t’aime ». J’ai dit « je t’aime » à 5 garçons dans ma vie de mes 6 à mes 26 ans.

6 ans : Je suis tombée amoureuse pour la première fois à 6 ans. Il s’appelait comme le chien de la chanson de Nino Ferrer. Ça a duré jusqu’à nos onze ans en Cm2. (Quand il a embrassée cette pute de Karine. A en classe de mer !). Dans le genre lover, les enfants sont des psychopathes, façon Village des damnés. Je crois que c’est lié à l’absence de cul qui rend les relations à dix ans quand même plus chiantes (enfin sauf dans le nord). Du coup on fait des petits drames, des caprices de rien. « Pourquoi t’as tiré la couette de Nelly à la récré ?» (LE Truc qui te reste en travers de la gorge toute l’après midi). Le lendemain tu te pointes avec 72 couettes sur le crâne et du vernis sur les pattes,  t’as l’air d’un Yorkshire élevé par une octogénaire  en manque d’amour. Moi à huit ans, j’ai arraché un cheveu de Mirza pour le mettre dans une boite pyrogravée avec un chien loup dessus… Petite fille inquiétante que j’étais.

Niveau: Glenn Close dans liaison fatale : 100%

Force de l’amour : Jusqu’à l’univers, plus que ma mère et mes pendentifs tototes.

12 ans : En vacances d’été, chez des amis de mes parents, je traîne avec des « grands », enfin je fais croire à tout le village que j’ai 14 ans, et vu les seins que je me paie déjà, ça marche. C’est l’époque des mensonges débiles « Ouais, ouais, en fait j’ai un ceum, il vit avec ses parents à Beverly Hills. Parfois il prend le train juste pour aller au macdo’ avec moi », « Ouais ouais, je vis à Paris, ouais parfois je croise Johny Halliday ou Charlie et Lulu à la boulangerie, ouais mais quand t’es parisien, t’as l’habitude ».  Bref, je suis tombée amoureuse de Silvère, ma mémoire étant fidèle, Silvère était le beau gosse du groupe d’ado, mais aujourd’hui, je ne me souviens que d’un garçon fort boutonneux, avec des bagues, très maigre et caché dans un sweet Charlotte’s Hornett. On est sorti ensemble (passé au moins 32 heures non stop à s’embrasser avec la langue, en tournant bien sûr), puis à la fin de l’été, il est parti. Il ventait fort ce jour là, je pleurais à chaudes larmes le poing vengeur vers le ciel… « bouhouuurquoi bon dieu, je ne t’oublierai jaaaaamais». On s’est écrit, j’étais censée entrer en seconde, je lui ai écrit un « ah c’est ma dernière année peinard, l’an prochain, le brevet ! » EPIC FAIL.

Niveau: Jim Carrey dans Menteur Menteur : 100%

Force de l’amour : Puissance 4, Big Bisouslove bien baveux.

15 ans : Alors là c’est du lourd, j’ai été amoureuse UN AN de mon meilleur copain. En fait je voulais sortir avec lui, alors comme tout le monde voulait se le faire, je suis passée par la porte de derrière : BIENVENUE DANS LA CASE : AMITIE, RESTEZ ASSIS ET PATIENTEZ ! Tu manges au grec avec lui, tu rigoles, et tu lui arranges des coups avec tes copines. Mais nan t’es pas conne, c’est ta tactique. Tu pleures le soir sa race, tu souffres et tu regardes ton poster Roméo+Juliet avec Léonardo Di Caprio (qui ressemble bien sûr à s’y méprendre à Yohan). Un jour dans un avion retour pour New York (nos voyages de Classe, c’était vraiment énorme !) tu lui avoues tout. Lui te parle d’ « amitié qu’il ne faut pas gâcher » tu ravales ta fierté et pense sérieusement à ouvrir les portes de secours. La perspective de mourir aspiré dans ton saut par le réacteur d’un Boeing 747 te fait changer d’avis. Tu sanglotes en silence, enfin assez fort pour que TOUT l’avion sache que tu souffres. Les vacances passent, tu reviens un peu bonasse à la rentrée, tu sors avec un vrai beau gosse majeur qui vient te chercher en scooter à la sortie de lycée et là Yohan il te sort un « euh… euh… je crois que je suis amoureux de toi ». Ça a duré 3 ans, et c’était joli, enfin j’ai connu l’enfer de la jalousie, des crises de larmes et le départ façon « tout est fini » tous les week end. Un premier amour se doit d’être passionnel. Mais je me suis barrée à la fin, il m’a quand même foutu une crampe dans un avion !!! (Ça et puis j’étais en fac d’histoire, dans une promo plus que tentante).

Niveau Juliet dans Roméo et Juliet : 100%

Force de l’amour : Celle du premier amour inoubliable, avec plein de morve dans le nez aussi.

20 ans : Argh les filles vont se reconnaître. L’amour destructeur, l’amour pour l’enfoiré affectif. Hey oui, là c’est de l’amour « tu es mon tout et je m’oublie, parce que tu es le plus génial du monde ». Putain, deux ans avec un mec qui te diminue, parce qu’il a un père psy et philosophe, qu’il croit qu’il a TOUT compris. Qui fait tomber une à une toutes tes assurances. Tu l’aimes, mais avec lui t’as peur de tout : qu’il finisse par te quitter, c’est vrai il est trop bien pou toi. Bon ok, sexuellement ce n’est pas le plus chaud, puis parfois ses raisonnements ne sont emprunts que de manipulation intellectuelle, mais rhô, il est charismatique, grand, méchant avec le reste de la terre et même toi. Vous vous séparez 4 fois, tu lui tapes des crises à propos de sa meilleure amie. T’as l’impression qu’il se passe un truc entre eux. Aujourd’hui ça fait presque 7 ans qu’ils sont ensemble. T’es heureuse d’être sorti indemne. Mais t’as morflé et tu passes  l’année suivante ce  à coucher avec tous les types gentils et sexy qui passent, syndrome aime moi / baise moi.

Niveau Mickael Douglas dans The Game : 100%

Force de l’amour : Pas si fort que ça, mais le mirage est ENOOOORME.

22 ans : Ca fait 4 ans qu’il est dans ta vie, dans l’ombre, il fait le meilleur ami, mais il t’aime tu le sais. Un jour tu te dis : pourquoi pas ! Tu sors avec lui et tout s’enchaine très vite, t’es amoureuse folle : présentation à la famille, emménagement, chien, projets, fiançailles, pacs. Ca c’est quatre ans d’une vie, rythmée de grosses crises de fou rires, de drames, de vrais problèmes de grands. Tu l’aimes, tu l’aimes et un jour juste tu l’aimes. Il te manque le petit truc du début. Il est redevenu celui qu’il a toujours été le meilleur des amis du monde. Alors tu t’éloignes, mais tu sais que lui et toi ce sera jamais fini

Niveau Zazie Les meilleurs ennemis du monde 100%

Force de l’amour : à la vie à la mort.

26 ans : Tu commences ton couple par un « ne faisons pas les mêmes erreurs ». Tu parles beaucoup et te prends la tête sur rien. C’est de l’amour mure, pure. C’est ce que je vis en ce moment, c’est comme un phare ce mec. Y’a beau y’avoir une tempête, t’as beau te prendre des litres d’eau dans la gueule, t’arrive au port toute cassée et il te sort « aller on va se prendre un verre tout ira bien ». C’est  cette façon d’aimer que j’aime, celle qui n’a ni besoin d’engueulades  théâtrales, celle qui n’a pas besoin de disputes pour rendre la baise démentielle, celle qui n’est pas faite de faux semblants « si si chéri, je te jure que le matin j’ai du gloss naturellement sur les lèvres » « Moi fidèle ?? Bien sûr ». C’est de l’amour même que t’as pas besoin de croiser les doigts dans le dos quand tu promets. Ça rend heureux, léger. Bien.

Niveau Vanessa Paradis meet Johny Depp

Force de l’amour : Sincère et profond. Vrai.

Il est hors de question que je finisse sur cette note limite trop kikikoukouckikimonchatquejaimeuhhihih. Ce genre de bilan c’est cool à faire, je pense le refaire pour le cul. Tu ne suces pas pareille à 20 ans qu’à 26, ce qui est drôle c’est que plus on vieillit, plus nos certitudes tombent une à une. Si on m’avait parlé de sodomie à 17 ans, j’aurais peut être été moins enthousiaste. Peut être que la seule maturité que j’accepte d’acquérir dans ma vie c’est celle des sentiments, et celles du fion aussi, mais ça va de paire non ?

 



08/02/2020
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