Pépette Show

Pépette Show

De la nullité absolue d’être une fille… d’un point de vue biologique

Aaaaaaah achevez-moi, tuez-moi, pitié, mon dieu et plein d’autres trucs mystiques. Je déteste être une femme, deux semaines par mois, soit la moitié du temps… Oui, je parle des règles, de ce truc dont on ne dit pas le nom, les règles c’est le Voldemor de biologie. Alors pour éviter de mettre mal à l’aise le sexe fort, en nombre ici, posons les mots et n’en parlons plus, histoire de dissiper tous les malaises. Non mon petit chat, ce n’est pas sale : Menstruation, sang, caillots, ovules morts, tampons, serviettes, fuites, ragnagna (certaines disent VRAIMENT ça), cuni….

 

Pour rassurer les femmes qui me lisent et qui ont la chance de ne pas être encore pubères, quand je dis DEUX semaines, c’est le temps durant lequel mes hormones me jouent des tours, pas la durée des Anglais, qui ont la chance de se barrer au bout de quatre jours. Mon problème, mon drame, se produit une semaine avant les hostilités…

 

Le fuckin prince, fuckin chanceux s’est éclipsé pile au moment propice. À la base, je suis une bonne pâte gentille, sympa et pas trop chiante au quotidien…MAIS je me transforme à ce moment-là en espèce de fleur fragile, à la larme suractivée… lèvre inférieure tremblante en cas de contrariété : mode on. Je suis une grande fille, donc je fais profil bas, d’ailleurs mon mec s’inquiète parfois et me sort son traditionnel « bah, qu’est ce qui t’arrive, je t’entends plus, tu fais ta gentille, qu’est-ce que t’a cassé ?».

 

C’est quand je commence à insulter la mère du grille-pain qui a trop grillé mon pain -ce con-, que je réalise que les hormones sont de belles salopes et que si j’en croise une, un jour, une qui a le malheur de ne pas être microscopique, elle va passer un putain de quart d’heure.

 

Comme certaine l’auront compris à mon ton, j’ai passé la phase prémenstruelle hyper sensible, pour entrer dans la semaine rouge, la semaine qu’on marque dans nos agendas, celle qu’on déteste, mais qui un jour nous manquera, la semaine du « me cherche pas toi là-bas ».

 

C’est le moment où tu sens dans ton corps que ça bout, tu la sens monter l’envie de crav’mager tous les types qui matent la seule tenue dans laquelle tu es à l’aise : celle d’Eve. Dans la série je déteste : bah je déteste être une fille d’un point de vue biologique.

 

On ne pourrait pas remplacer l’écoulement de litre de sang par, je sais pas moi, du pollen, des sporanges, des gamètes où tous les trucs que font les plantes ? Elles se reproduisent les plantes, mais elles ne mettent pas de couches pour dormir elles… Toutes de putes.

 

Bon pardon pour le ton, j’admets être à cran, mais certaines savent ce que c’est. En fait -chez moi- c’est comme si y’avait une petite voix aigue, pire, une voix de conteuse québécoise, qui te répéterait à longueur de journée : pleures, vexes toi, han t’es moche, fait chaud hein, tu les sens tes trompes de fallopes, hihi c’est l’heure de te changer…

 

Alors oui j’ai chaud, dehors il fait 32°, dedans 39°. Ma peau brille, mon cheveu est cassant comme de la paille… Mais c’est pas le plus chiant je vous jure. Le pire c’est que les hormones agissent directement sur le moral, je sais que c’est normal, biologique…. Mais je ne m’y fais pas. Les hommes ne vivent pas ça et je suis ravie pour eux, j’aimerais pouvoir avoir juste une queue et manger du poulet devant un match de hockey.

 

Chez les femmes, certaines souffrent physiquement, d’autre ça ne change rien à leurs vies et s’en accommodent très bien… Puis y’a celle comme moi, qui ne supportent pas mettre des culottes de grand-mère, qui ne supportent pas avoir mal au « bas du ventre » comme je dirais pudiquement, qui pleure parce que quand même cette pub pour café grand-mère, elle est vachement jolie.

 

C’était mon coup de gueule à dame nature, c’était le cri douloureux d’une femme qui le paie bien le fait d’être une fille est donc qui a certes le droit à de nombreux avantages (on me tient la porte, on me dit « ouh gazelle », les boîtes de nuit sont gratuites… HAN TROP BIEN) mais l’addition c’est une semaine et demie de border line style… Mais dieu merci, la sodomie m’est d’un grand réconfort. (Au passage coucou Papa, qui m’a appris récemment que « Bah oui ma fille je lis ton blog, mes potes aussi d’ailleurs…-_-)

 

PS : Je déteste la pub qui passe en ce moment « Lalalala pour mettre un tampon Nett, on a besoin de ses doigts lalalala »… AAAAAAAAAAAH.

 



31/10/2019
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