Pépette Show

Pépette Show

Leurs bouches sont douces mais...

Il y a quelques années alors que j’étais une sorbonnarde bien plus passionnée par mes à-côtés au Reflet que par la rationalisation de l’espace dans les cimetières carolingiens (technique de la lasagne), je me posais pas mal de questions sur mes orientations sexuelles. C’était mon année de célibat et j’aurais dû surligner l’adjectif possessif, le mettre en gras, parce que dans ma vie je n’en ai eu qu’une.

 

Une sorte de tourbillon malsain et jouissif, dans lequel je me suis perdue dans le corps de mecs qui n’en valaient pas forcément la peine. C’était bon et très douloureux. C’est aussi une époque où je traînais vaguement avec Lise… Une bombe. Une sorte de suicide girl insolente qui avait pris mes seins comme totem de ses envies et qui ne cessait de les allumer par des regards provocateurs. Les femmes ont toujours aimé mes seins, moins pour leur ampleur que par mon manque de pudeur. Je n’ai jamais eu honte de leur taille. C’est comme ces filles qui ont de longues jambes galbées (bitch !), on aime les voir en jupe l’été, très courte, pas parce que ce sont des belles cannes, mais plus parce qu’elles se montrent. Mes seins sont fiers et c’est ce qui plaît. Ils ne sont jamais cachés et ceux qui me connaissent souligneraient l’euphémisme.

 

Bref, Lise était bisexuelle et moi jusque là purement hétéro. Pourtant, j’étais troublée qu’une fille aussi jolie s’intéresse à moi. En amphi elle m’a dit, conquérante : « un jour je les aurais en bouche». J’ai ri nerveusement, j’ai eu chaud, moins pour le malaise que pour cette petite voix dans ma tête qui me disait : « elle a raison ».

 

A partir de ce moment, nos verres au bar étaient un prélude à ce qui allait se passer. J’aime les gens effrontés, ceux qui par un regard, un mot te désarment. Ceux là me donnent envie de m’offrir à n’importe quel moment, à n’importe quel prix. Je suis à celui qui me fera rougir par ce mot, ce regard.

 

Lise était ainsi. Un soir je suis venue la chercher à la fermeture, tous les vendeurs de la Fnac voulaient se la faire, beaucoup nous ont suivi pour « un verre ». C’est moi qu’elle voulait, j’étais son coq et on jouait très bien celles qui savent qu’aussi couillus soient les mecs à notre table, ce soir-là, c’est nos deux bouches qui allaient jouer. Pas les leurs.

 

On a bu. Trop. Les vapeurs d’alcool, m’ont transporté jusqu’à son studio. C’était petit, serré, rouge, insolent… encore une fois. On a essayé de rire, pour se détendre, on a joué cette partie que je connaissais mille fois avec les hommes, tellement peu avec une femme.

 

Tout est très flou et me revient en flash back. Je perçois des baisers. Embrasser une femme c’est tellement différent, les lèvres sont souvent plus petites, la langue plus douce, c’est étroit, excitant. C’est… agréable.

 

Elle a enfin pris la conquête de mes seins. Elle si fine, si petite, elle me dominait. En culotte sur moi elle s’est mise à lécher mes seins et c’était juste…agréable.

 

Toute cette nuit, m’a fait réaliser une chose, les femmes excitent ma part de masculinité, mais quitte à jouer avec elles, arrive toujours le moment où je ressens le manque, celui du mâle. Aucun des scénarios qui traversent mon esprit quand je veux jouir, ne s’achèvent avec deux femmes. Débarque par surprise un homme, la cerise sur le gâteau, indispensable, mon piment, ce qui me fait passer de l’état d’excitation à celui d’abandon.

 

Les femmes font souvent parties de mes fantasmes, mais elles ne sont qu’une attraction entre la fellation et la pénétration. C’est un jouet, quelque chose pour nous attiser, lui et moi. J’ai envie peut-être aussi de les regarder jouir ensemble, qu’on soit toutes les deux à ses genoux… Qu’il ait le choix du corps. Mais s’il part, qu’on se retrouve toutes les deux je sais qu’on passera seulement un moment… agréable. Je suis une fille, j’ai besoin de plus.

 



18/08/2019
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